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9 mai 2021, l’Europe des territoires, au cœur de l’Alsace

Le maire a souligné l’injustice qui émane de la suppression de taxe d’habitation dans la mesure où cette suppression implique que seuls les propriétaires fonciers payent les principaux services publics de la ville. Les locataires ne payant plus de taxe d’habitation ne contribuent quasiment plus financièrement à l’entretien du service public.

Conformément à son action multi-acteur du 17e point des Objectifs de développement durable des Nations unies, l’OJUEA a rencontré le conseil municipal de la commune de Mulhausen dans la continuité de la journée de l’Europe “9 mai 2021, l’Europe des territoires, au cœur de l’Alsace”.

Cette composition entre acteurs privés, publics et civils a permis une émulation très intéressante dans nos discussions. Nous avons recueilli le témoignage de M le maire sur les difficultés auxquelles font face les petites communes en France, aussi en comparaison des pays voisins de la région. La discussion s’est articulée autour des thématiques suivantes :

La suppression de la taxe d’habitation :

Monsieur le maire nous a fait part des conséquences de la suppression de la taxe d’habitation. Le maire a souligné l’injustice qui émane de la suppression de taxe d’habitation dans la mesure où cette suppression implique que seuls les propriétaires fonciers payent les principaux services publics de la ville. Les locataires ne payant plus de taxe d’habitation ne contribuent quasiment plus financièrement à l’entretien du service public.

Après avoir souligné cette injustice, monsieur le maire nous a fait part de l’impact de cette suppression sur les finances de la mairie. La suppression de la taxe d’habitation concerne principalement les résidences principales. Mulhausen étant une petite commune constituée principalement de résidences principales, l’effet de cette suppression est donc très prononcé sur les finances de la mairie. Reconnaissant que le gouvernement français ait prévu de compenser les pertes financières liées à la suppression de la taxe d’habitation à l’euro près, le maire souligne néanmoins qu’avec l’inflation cette compensation n’aura pas d’effet. Ce qui rend la gestion de la mairie très difficile. En effet, on demande aux communes de fournir le même service public avec moins de moyens financiers. Le maire a fait remarquer qu’il y a eu une diminution du nombre de résidences dans sa commune d’environ 2%. Il spécule que la diminution des moyens financiers entrainera la disparition de nombreuses petites communes françaises dans les 50 années à venir.

La fermeture des écoles :

Parmi les difficultés des petites communes, nous avons abordé le cas des fermetures des écoles. La politique gouvernementale souhaitant la création des groupements de communes, a pour conséquence directe, la fermeture des petites écoles. En effet selon les recommandations gouvernementales, il est demandé au maire de fermer des écoles n’atteignant pas un certain seuil d’inscription.

Cette initiative dessert la cohésion entre les jeunes de la commune. En effet celle-ci se trouve fragilisée, car les jeunes passeront moins de temps entre eux.

Par ailleurs, le rallongement du temps de trajet, a plusieurs impacts dans le fonctionnement de la vie familiale de la commune :

  • Les tuteurs des élèves devront parcourir une plus longue distance pour déposer les enfants à l’école. L’utilisation répétée et prolongée des voitures, va à l’encontre de la volonté gouvernementale de réduire la pollution.
  • Pour ceux qui prennent les navettes scolaires, ils devront se lever plus tôt pour être à l’heure à l’école et rentreront plus tard. Ceci entraine la fatigue des apprenants.

La vie politique :

Il a été mis en lumière la divergence entre les décisions qui sont prises par les dirigeants et les réalités du terrain. Comme cause principale, monsieur le maire met l’accent sur l’âge des décisionnaires politiques. Il préconise un mélange intergénérationnel qui pallierait à cette divergence.

Nous avons ainsi évoqué des pistes pour réformer le système administratif français et améliorer les processus démocratiques du pays.

L’échange s’est clôturé par la remise d’un livre inédit sur l’histoire du village par M le maire à M Mvogo, président de l’OJUEA.

Lycée Adrien Zeller de Bouxwiller

La 9 mai a été une journée dense pour l’équipe de l’OJUEA en France. Après avoir visité la commune de Mulhausen, nous nous sommes rendus au lycée Adrien Zeller de Bouxwiller pour discuter de la pertinence de l’intégration européenne avec M. Charles Burgy qui a représenté les élèves de l’établissement. Nous avons aussi eu l’honneur de nous voir offrir une visite des locaux et des infrastructures de l’établissement par M. le proviseur Moureau.

  • Visite du lycée :

Le bâtiment du lycée Adrien fût construit à la fin du 19ième siècle. Le bâtiment rallie la modernité des aménagements intérieurs et l’architecture du 19ième siècle. Nous avons remarqué que le lycée dispose de nombreuses grandes salles de classes et quelques amphithéâtres. Monsieur le proviseur a souligné que dans le contexte sanitaire du covid, l’étendu du lycée leur a permis d’assurer la quasi – totalité des cours en respectant le protocole sanitaire défini par l’éducation nationale. Le lycée dispose des matériels pédagogiques de très bonnes qualités qui permettent aux élèves de bénéficier des meilleurs enseignements théoriques et expérimentaux prévus dans leur programme.

  • Echange entre nous et le représentant des étudiants et l’OJUEA.

Après la visite du lycée, nous nous sommes entretenus avec M. Burgy Charles, représentant des étudiants du lycée sur les problématiques relatives à l’intégration européenne.

Nous avons tout d’abord présenté notre organisation à M. Burgy Charles en le soulignant bien que nous ne sommes pas dans un militarisme. Notre organisation se veut porter le regard et la voix des jeunes au près des institutions européennes. Nous avons également rappeler à M. Burgy la raison pour laquelle la journée de l’europe était célébrée le 09 Mai. Nous nous sommes référer au discours de Monsieur Robert Schuman du 9 Mai 1960 qui esquissait à l’époque la création de la communauté européenne.

Nous avons ensuite écouté monsieur Charles sur la question de l’identité européenne. M. Burgy a fait remarquer que selon lui on ne peut pas encore parler d’identité européenne. Il se considère plus français qu’européen. Dans la vie quotidienne, rien ne lui fait ressentir l’appartenance à cette intégration européenne excepté la monnaie utilisée dans l’UE.

M le Maire René Schmitt, accompagné de deux adjoints.

M. KOEHL Pierre, premier adjoint du maire. M Pierre Koehl

M. Jund Loïc, adjoint au maire.

La délégation de l’organisation des jeunes pour l’union européenne et africaine  (OJUEA) était composée de :

M. MVOGO Gabriel, président fondateur de l’OJUEA.

M. ANTONI– BACH David, Secrétaire général de l’OJUEA

M. BENJAMIN David, Directeur des relations européennes

M. MIYALOU Pierre, membre du département des relations européennes

M. ALKHOLE Anas, membre du département de la communication

Ce compte rendu a été rédigé par Monsieur M. MIYALOU Pierre, membre du département des relations européennes.