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La journée internationale des droits de la femme : 08 Mars

Voici quatre portraits spécialement choisis pour la célébration de la journée des droits des femmes cette année. Des personnalités publiques qui ont marqué l’histoire surtout pour les deux continents: l’Europe et l’Afrique.

A l’occasion du 08 Mars 2020, la journée mondiale de la lutte pour les droits des femmes. Nous devons cette célébration à Clara Zetkin. Elle est née Clara Eissner, le 5 juillet 1857 à Wiederau, près de Chemnitz, en Saxe. Fille d’un instituteur de village, Clara Eissner se destine elle-même à l’enseignement et étudie à l’école normale féminine de Leipzig.

Elle est touchée très jeune par les idées social-démocrates. L’Allemande Clara Zetkin a été leader du mouvement ouvrier, une révolutionnaire et une féministe. Le 8 mars 1910, lors de la 2e Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, Clara Zetkin propose la création de la journée internationale des femmes, journée de manifestation annuelle afin de militer pour le droit de vote, l’égalité entre les sexes, et le socialisme. Dès 1911, un million de femmes manifestent en Autriche-Hongrie, au Danemark, en Suisse, en Allemagne, puis les années suivantes en France, aux Pays-Bas, en Russie et en Suède. Le 8 mars 1977, les Nations Unies officialisent la Journée Internationale de la Femme. Mais à part la cause féministe, elle s’est fait également remarquer sur la scène politique allemande et puis en Russie soutenue par son mari russe Ossip Zetkin. Elle s’est engagée auprès du parti socialiste et est une grande admiratrice de Lénine. Contrainte de fuir l’Allemagne après l’arrivée des nazis au pouvoir et l’interdiction du KPD, elle arrive à Moscou à bout de force et meurt quelques semaines plus tard le 20 juin 1933, à 75 ans, dans une maison de repos d’Arkhangelskoïe, près de Moscou. La tombe de Clara Zetkin se trouve le long des murs du Kremlin, sur la Place Rouge.

Wangari Muta Maathai, née Wangari Muta le 1er avril 1940 à Ihithe au Kenya. Étant l’aînée d’une famille de six enfants, elle s’occupe de la majorité des tâches ménagères de la maisonnée. En 1948, grâce à la volonté de sa mère, Wangari Maathai entre à l’école primaire de Ihithe (Ihithe Primary School), alors que très peu de filles y accèdent.

Wangari Maathai a fondé le Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement) en 1977. Elle commence par planter sept arbres le jour de la Terre, pour honorer les femmes qui dirigent l’environnementalisme kényan. Ce mouvement, soutenu par les Kényanes à travers le pays, a planté plus de trente millions d’arbres en 16 ans, pour prévenir l’érosion du sol. La protection de l’environnement fait également partie des objectifs du développement durable et a laquelle cette femme inspire une grande volonté de la réaliser. Le 8 octobre 2004, elle reçoit le prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ». C’est la première femme africaine à recevoir cette distinction.

Elle se fait connaitre à travers l’art et la culture comme les livres qu’elle a écrit en 2005 par exemple: Pour l’amour des arbres (trad. Jean-Paul Mourlon), L’Archipel. Des films qui ont été également réalisé, très populaire et sorti en 2008: Taking Root: The Vision of Wangari Maathai, film environnemental réalisé par Lisa Merton et Alan Dater; en 2009: Nous resterons sur Terre, film environnemental réalisé par Olivier Bourgeois et Pierre Barougier.

La chancelière Angela Merkel née Kasner le 17 juillet 1954 à Hambourg. Physicienne de formation, elle est élue sans discontinuer au Bundestag depuis 1991. Et ceci marque le début de sa carrière politique jusqu’à devenir chancelière. Elle dirige depuis 2005 la première puissance économique européenne, l’Allemagne. Elle a été réélue par les députés pour un quatrième mandat en mars 2018, affaiblie toutefois après des législatives où sa famille politique a enregistré un score historiquement bas: il a fallu cinq mois pour constituer un gouvernement de coalition. Première femme à accéder à cette fonction en Allemagne, elle a été désignée plusieurs fois «femme la plus puissante du monde» par le magazine Forbes. Ses épreuves marquent son professionnalisme et ce leadership suivant un sens incontournable.

Angela Merkel explique en 2004 que la valeur fondamentale qu’elle prône est la liberté: « Permettre à un individu d’aller jusqu’où il peut aller, d’accomplir son propre potentiel, l’empêcher d’être à l’étroit et entravé. En termes politiques, disons qu’il s’agit de l’économie sociale de marché. C’est à mes yeux l’enjeu fondamental. Il s’agit de défendre un ordre économique et social libéral dans l’ordre politique libéral de la démocratie »

Figure emblématique de la lutte pour les droits de l’homme et des enfants, Graça Machel est une femme politique mozambicaine. Née le 17 octobre 1945 d’une famille modeste, elle est diplômée de droit. Polyglotte, Graça Machel parle 6 langues.

Première ministre de l’Education en Mozambique et deux fois Première dame, elle devient l’épouse du Président Samora Machel en 1975, au côté de qui elle s’est engagée en 1973 pour la lutte de l’indépendance de son pays. Après la mort de son premier mari Samora Machel, elle crée la Fondation du Développement de la Communauté, dont l’objectif est de faciliter l’accès de la population à l’éducation et aux nouvelles technologies. Son engagement pour la cause humanitaire lui vaut, en 1995, la Médaille Nansen, à elle décernée par les Nations Unies où elle a servi. Graça Machel fait également de la Sécurité alimentaire et de la nutrition une priorité du Développement. En juillet 2007 avec Nelson Mandela (dont elle est l’épouse depuis 1998), et Desmond Tutu, elle lance le groupe de Réflexion « The Global Elders », regroupant de nombreuses personnalités dont Jimmy Carter et Koffi Annan. Classée en 2010 par le Time parmi les 100 personnes influentes, et en 2011 parmi les 100 meilleures femmes militantes par The guardian, Graça Machel est une icône mondiale de lutte pour le droit des femmes et la fin du mariage des enfants. Sa fondation Graça Machel Trust est ainsi exclusivement dirigée par des femmes.

Pour le futur, l’émancipation du rôle de la femme dans la participation politique nécessite un environnement de soutien et lui offrant beaucoup plus d’autonomie qui lui permettra ainsi de mobiliser surtout ses ressources intellectuelles. La génération d’aujourd’hui est porteuse d’espoir ; des jeunes femmes qui lancent d’importantes initiatives, osent et s’engagent comme toutes les jeunes femmes membres de l’OJUEA. Ainsi de près ou de loin, le fruit de notre engagement est le potentiel chez une femme qui reste incontournable ainsi que ses idées et aspirations pour façonner le monde.

Team COM OJUEA