Global Compact France/Bpifrance
Notre organisation a pris part le 30 mai dernier, à une rencontre de partage et d’échanges autour de la croissance inclusive, organisée par le Pacte Mondial des Nations-Unies réseau-France. L’occasion pour notre organisation de participer aux côtés des entreprises franciliennes et d’autres associations, aux réflexions visant à une meilleure appropriation « business » des ODD.
La rencontre a débuté par le mot de bienvenue de Nils Pedersen, délégué général du Pacte mondial et réseau France. Celui-ci a commencé par rappeler la dynamique territoriale du réseau et les priorités du pacte mondial des Nations Unies vis-à-vis des entreprises. Deux grand axes ont été ainsi relevés : l’intégration des ODD par des stratégies et objectifs commerciaux plus ambitieux et l’égalité entre les sexes à travers des programmes pour accroître la représentation et le leadership des femmes.
Pour le délégué, il s’agit principalement pour les dirigeants d’entreprise de se poser la question de savoir : « Qu’est-ce que je fais dans mon entreprise pour mettre en œuvre les 17 objectifs du développement durable ». S’il faut déjà se réjouir que la plupart des entreprises aient des indicateurs en ce sens, qui relèvent de la compliance, la réflexion vise à déterminer une trajectoire, et de trajectoire pérenne.
A cette fin, le réseau français a mis en place plusieurs outils et actions. Une offre de services d’accompagnement diversifiée, dont une académie, ouverte aux membres à jour de leur cotisation et gérée par les membres de l’équipe France ; 8 groupes de travail autour de problématiques définies, dont 6 déjà fonctionnels et 2 en projets (groupe de travail égalité homme et femmes et & groupe de travail expertise réseau France). Pour intégrer un groupe de travail, le délégué a indiqué qu’il suffisait de contacter Anne-Sophie Six-Dumont, du réseau France, ou le pilote du groupe du travail (noms disponibles sur le site).
M. Pedersen a conclu que ce rendez-vous du 30 mai était d’autant plus important que de belles perspectives étaient en vue pour le pacte mondial, considérée comme la traduction business des principes fondamentaux de développement durable. En témoigne notamment, l’adoption à l’horizon 2024, de la directive CSRD (corporate sustainability reporting directive) qui remplacera la directive sur le reporting extra-financier des entreprises (NFRD) et renforcera les objectifs de l’UE en matière de finance durable et de reporting extra-financier.
Après ce propos introductif, a débuté la table-ronde sur le thème : « Croissance inclusive : défis et responsabilités des entreprises », animée par Patrick Lonchampt.
Pour échanger sur le thème, trois invitées ont été mobilisées. Mme Amélia Tiscorma, directrice générale déléguée de la société Scoping ; Mme Sophie-Laurence Flaurens, responsable RSE de Sopra Steria ; Isabelle Diversy, responsable développement durable chez ENGIE.
Interrogés par l’animateur, les panélistes ont tour à tour présenté les différents axes et moyens de promotion et de garantie d’une croissance dans leurs entreprises.
Chez Scoping, société coopérative de conseil et ingénierie bâtiment, Madame Tiscorma a fourni de beaux exemples d’actions pour la croissance inclusive, notamment l’accompagnement des personnes vulnérables avec des postes et des environnements de travail adaptés à leur situation de handicap.
Mme Flaurens, s’exprimant au nom de sa société Sopra Steria, spécialisée dans les services du numérique avec 46000 employés à travers le monde, a mentionné plusieurs leviers : d’abord, le recrutement de jeunes de quartiers prioritaires pour les sensibiliser et les orienter vers les nombreux métiers du numérique (qui ne se résument pas au Réseaux sociaux et tablettes). Ensuite, les actions auprès des jeunes filles, notamment avec l’aide des associations comme Passerelles (un réseau qui agit auprès de collégiennes et lycéennes ).Enfin, les actions d’inclusion en faveur des personnes en situation de handicap.
Chez Engie, la garantie de la croissance inclusive se situe davantage dans le scope du développement durable . Mme Diversy a ainsi détaillé les actions réalisées par la Société afin de favoriser l’appropriation aux exigences de développement durable et aux énergies renouvelables, car plusieurs sont réfractaires à ces énergies. L’enjeu, in fine, est d’accompagner les plus sceptiques à la transition écologique et solidaire.
La table-ronde s’est achevée sur une séance de questions/ réponses. L’assemblée a pu passer au point consacré au lancement officiel des cercles franciliens et au vote de leur nom.
L’intérêt de la mise en place des cercles franciliens a tout d’abord été rappelé par le délégué général Nils Pedersen et par Joël Destom, Directeur régional Ile-de-France AG2R La Mondiale, entreprise ambassadrice du pacte mondial réseau France.
Dans leurs propos, ils ont souligné que la transmission des savoirs intellectuels et techniques est importante entre grands groupes et petits pour la transition. C’est important car certaines TPE/ETI ne savent même pas ce que c’est que la décarbonation, encore moins comment la mettre en œuvre. Les cercles franciliens vont donc donner l’occasion de réunir tous ces acteurs, grands groupes, petites entreprises et même associations, d’une même aire géographique autour de ces thématiques. Les interactions visées vont du partagés de bonne pratiques, aux immersions dans certaines entreprises en passant par des ateliers communs, etc. A réaliser au moins 3 fois par an, les groupes de travail ont pour enjeu de sortir de l’incantation pour aller vers l’opérationnel et le réaliste.
Ces éléments de compréhension évoqués, le choix des noms de groupes de travail a été voté à main levée. Il a ainsi été adopté que les cercles franciliens porteraient des noms de parcs naturels (proposition N° 3) à savoir : Cercle Chevreuse-Boulogne (75-78-92) ; Cercle Vincennes-Bondy-Montmorency (93-94-95) ; Cercle Gâtinais français (77-91). Le délégué général, M. Pedersen a ensuite évoqué qu’un intranet, réservé aux membres à jour de leur cotisation, sera disponible courant juillet pour l’animation de ces cercles.
Après ce suffrage, Madame Soumia Malinbaum, présidente CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) Paris et vice-présidente CCI Ile-de-France a pris la parole pour le mot de fin. Cette intervention lui a permis de s’adresser aux responsables d’entreprises présents pour leur indiquer l’importance de la meilleure des ressources de l’entreprise : le capital humain et de son rôle majeur dans la conduite des réformes, y compris celles relatives au développement durable.
Madame Émilie Fleur Ngomen, Administratrice générale de l’OJUEA
Madame Gladys Vodouhé, Stagiaire à la direction des affaires européennes à l’OJUEA