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MODÈLE ÉGYPTIEN SUR LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

« Mes cher-e-s enfants, notre pays n’est pas assez riche, si nous commençons à détruire le peu de ressources que nous avons, c’est près de 15 milliards que nous allons perdre car plus personne ne viendra encore chez nous »

S.E Abdel Fattha el Sissi, Président de la République arabe ÉGYPTE
WORLD YOUTH FORUM – CHARM EL CHEIKH – 14/12/2019

LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Le président de la République Arabe d’Egypte S.E Abdel Fattha El Sisi , a misé sur la responsabilisation de la jeunesse et sur l’autonomisation des femmes pour la prévention contre le terrorisme dans son pays. Il a énuméré une série d’actions concrètes, notamment dans les investissements sur les actions, les événements socio-culturels et sur l’accompagnement des initiatives internationales via de grands rendez-vous institutionnels.

SE ABDEL FATTHA EL SISSI? PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ARABE EGYPTE

Nous nous sommes réjouis par ailleurs, de reconnaître que l’Egypte partageait notre point de vue dans sa stratégie de lutte contre la radicalisation et contre l’enrôlement des jeunes dans les mouvements terroristes, en mettant en œuvre des moyens conséquents pour la lutte contre le terrorisme et en promouvant l’autonomisation des femmes.

Selon Monsieur Ahmad Eleiba, Expert au Centre Égyptien d’Etudes Stratégique, l’Egypte a joué dans un premier temps un rôle de locomotive institutionnelle. La réalisation et la mise en place d’un système de sécurité doté des techniques avancées, a permis la création du centre régional de lutte contre le terrorisme au sein des Etats du Conglomérat Sahel-Sahara ( CSS ).

Les Forces Spéciales Egyptiennes

Dans un second temps, l’Etat Égyptien a fait une évaluation générale du dispositif sécuritaire et en a déduit qu’au vu des crises subies par les pays membres de la CSS, la sécurité collective restait pour elle une priorité à court et à moyen terme pour la stabilité de sa zone géographique.

En dernier lieu, Monsieur Ahmad Eleiba fait remarquer que l’Egypte s’est dotée d’une vision pour l’avenir, par la mise en œuvre de toutes les initiatives lancées par le gouvernement pour les communautés, et que cette politique constituait probablement une importante valeur ajoutée en matière sécuritaire et défensive. L’Egypte a toujours insisté sur la nécessité de construire une série de partenariat multilatéraux et régionaux afin de lutter contre toutes les formes de conflit notamment contre le terrorisme et l’extrémisme. Notre souhait chez les JEUNES UE-UA est de voir l’Etat Égyptien continuer dans cette lancée du multilatéralisme en prenant en compte les spécificités sociopolitiques des différents partis prenantes et en prenant également en compte les avis de la société civile et des organisations des jeunes.

Mais au-delà de toutes les solutions militaires et inter-institutionnelles, il convient de dire que le problème du terrorisme doit se résoudre dès la base, en apportant des solutions sociales sur l’éducation, la formation et l’intégration professionnelle des jeunes. Le dialogue entre les Etats et les sociétés civiles doit être une locomotive vers une meilleure communication avec les populations. De même, la lutte contre l’oisiveté des jeunes doit-être au cœur des actions concrètes des gouvernements.

L’INSERTION DES JEUNES ET LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE.

Lors du workshop où notre organisation est intervenue, il était question pour les jeunes de s’exprimer sur la thématique suivante : « Perspective de la jeunesse sur les enjeux mondiaux et régionaux de la sécurité ». Au-delà des réponses qui ont été apportées lors de ces travaux, nous avons surtout été très satisfaits des éléments de réponses factuels sur les dispositions préventives mises en place par l’Egypte pour la lutte contre le terrorisme.

S.E Dr Hala Al-Said, Ministre Égyptienne de la planification et du développement a indiqué que le problème du développement reposait sur la capacité à attirer les investisseurs : « Si nous voulons attirer les investisseurs, il faut investir dans la construction des infrastructures. L’Afrique comme d’autres pays en voie de développement, a une énorme ressource humaine. Mais si nous ne formons pas nos jeunes, ils deviendront non plus des ressources, mais des charges… ». Elle a fait un bref exposé sur la perte que subissaient les économies africaines, du fait des crises armées.

SE Dr Hala Al-Said, Ministre Egyptienne de la Planification et M. Gabriel MVOGO SAINT, Président OJUEA

Interpellée sur la question des infrastructures et du développement en Afrique, S.E Dr Amani ABOU ZEID, Commissaire de l’Union Africaine chargée des infrastructures, de l’Energie et du tourisme, a tenu d’abord à déconstruire l’image négative de l’Afrique. Elle a rappelé tous les succès que connaissait l’Afrique depuis ces 20 dernières années. Citant à tour à tour toutes les richesses de l’Afrique : « Le continent est en pleine mutation, il produit et fabrique. Nous avons la construction d’une centrale d’énergie au Kenya, l’Afrique compte à elle seule plus de 400 incubateurs chez Google et en ce moment, nous avons 130 Milliards de dollars disponibles pour le développement des infrastructures en Afrique… ». En reconnaissant que beaucoup reste à faire, elle a déploré l’inaccessibilité à l’énergie électrique : « Il est Inacceptable qu’au 21ème siècle plus de 600 Millions d’Africains n’aient pas accès à l’électricité, cette situation n’est pas seulement inacceptable du fait des résultats des statistiques et des moyens techniques, mais aussi et surtout inacceptable sur le plan humain ».

L’OJUEA accompagnée de SE Amani ABOU ZEID, Commissaire de l’Union Africaine chargée des Infrastructures, de l’Energie et du Tourisme

Par M. Gabriel MVOGO SAINT, Président de l’Organisation des Jeunes pour l’Union Européenne et Africaine.